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La découverte du Rimfire / 22 hunter

 

Un rapide historique sur le bench-rest nous fait remonter à 1947, date à laquelle le premier match fut tiré à Pine Tree dans l’état de New-York. La philosophie première de ce tir était la recherche de la précision ultime pour les armes, les munitions, les équipements et la technique de tir. La seconde était que le débutant peut se confronter aux meilleurs… C’est donc dans ces créneaux que ce sont développés les deux principaux types d’épreuves : le tir au groupement et le tir au score. Le tir au groupement se pratique à 100 et 200 mètres sur 5 coups avec des armes de gros calibre. Aujourd’hui, pratiquement tous les tireurs utilisent le 6 PPC en compétition. Pour le tir au score, il faut tirer une balle par cible et centrer la balle le plus possible.

 

Mais parlons de ce qui nous intéresse : le tir à 50 mètres à la 22 LR.

C’est au début de ce deuxième millénaire que des tireurs de bench du sud de la France ont adapté ce type de tir dans l’hexagone, déjà connu et pratiqué aux USA depuis assez longtemps. Le tir au groupement à cette distance ne présentant pas un réel intérêt, c’est le 22 hunter qui s’est principalement développé. Sous l’initiative d’Éric CHASSAING et de quelques autres tireurs de sa région, ils ont voulu faire un règlement le plus simple possible avec une cible aux dimensions françaises en mesure métrique. Ils ont donc mis au point une cible avec 5 lignes de 5 blasons et des blasons d’essais de part et d’autre. L’ordre de tir des blasons est indifférent, les essais peuvent être engagés à n’importe quel moment des 20 minutes de tir. Il faut « juste » tirer une balle par blason. Difficile de faire plus simple… La cible dans son ensemble est du format A3 donc simple à photocopier ou à reproduire. Ils ont également adopté un système de comptage classique avec une pige de 22 LR pour jauger les cordons et une mouche comptant pour le barrage en cas d'égalité au score. L’avantage de ce décompte et de cette cible permet au tireur de connaître à la fin de son tir son score en regardant simplement dans sa lunette.

 

Pratiquement en même temps dans l’est de la France, des tireurs ont eu la même idée de tirer à 50 mètres sur le modèle de ce que faisaient leurs voisins allemands avec l’ancien règlement du BR 50 américain. Dans ce type de tir, il y a 50 blasons à tirer en 30 minutes avec un décompte des points plus compliqué, basé sur un impact touchant le cordon, à l’intérieur du cordon ou à l’extérieur avec des scores dégressifs et un rapport du poids de l’arme donnant un coefficient sur le résultat final. Bref, impossible de savoir à la fin de son tir quel est vraiment son score. Voilà donc succinctement les deux types de tir pratiqués actuellement en France.

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Les principaux points communs de ces deux disciplines résident dans les armes et le matériel utilisés. Dans la grande majorité des cas à l’heure actuelle, les tireurs ont des carabines 22 LR « classiques » issues de l’ISSF. La seule modification notoire réside dans la crosse dont le devant a été très souvent adapté pour les coussins de pieds de bench classiques et favoriser ainsi le coulissement et la stabilité de l’arme. La largeur du fût avant ne doit dépasser 76 mm pour pouvoir s’adapter à l’ensemble des coussins classiques disponibles dans le commerce.

 

Le règlement actuel du 22 Hunter étant beaucoup plus libre que celui du Bench classique, certains tireurs ont remplacé le coussin avant et arrière par un mécanisme en Teflon ou Delrin pour favoriser la stabilité de l’arme et le retour en batterie. D’autres sont allés sur des pieds monobloc existant dans le commerce aux USA, mais à l’heure actuelle on retrouve dans le haut du classement toujours les bons coussins classiques remplis avec du sable...

 

Un pas de tir à 50 mètres (classique ou ouvert, peu importe), des tables stables avec l’échancrure pour que le tireur puisse se positionner derrière sa carabine, la possibilité de mettre des girouettes et des porte cibles fixes ou amovibles au fond.

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On peut également utiliser des rameneurs ISSF pour positionner la cible, l’essentiel étant qu’elle ne bouge pas pendant le tir. On peut tirer cette discipline de loisir avec du matériel classique ou plus perfectionné mais surtout s’amuser et passer une bonne journée en se posant toujours les mêmes questions (!!!) mais surtout, je le répète, en s’amusant dans une ambiance de grande convivialité et en toute sécurité.

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